La société civile du Kasaï-Oriental (Socikor) a dénoncé, ce lundi 16 janvier, des cas d’enlèvement et de disparition de personnes à Mbuji-Mayi, chef-lieu de la province, depuis les élections présidentielle et législatives du 28 novembre.
Son président, Maître Jean Alexis Kaswaswa, a annoncé l’ouverture d’un registre pour répertorier tous les cas d’enlèvement affirmant avoir reçu plusieurs plaintes.
Il a invité toute personne ayant constaté la disparition ou l’enlèvement d’un proche, à saisir son bureau.
Le président de la Socikor affirmé que des «jeeps de marque Nissan de couleur blanche qui ne sont ni affectées à la police, ni à l’armée, ni au parquet, sans plaque d’immatriculation, avec des éléments en uniforme à bord, procèdent à des enlèvements».
Il a expliqué qu’il s’agit bien d’enlèvements puisque les passagers à bord de ces véhicules opèrent sans un document de la police, ni du parquet.
«Nous ne sommes pas sûrs que les gens qu’on ramasse sont acheminés à un poste de la police ou au parquet», s’est-il plaint.
Le ministre provincial de l’Intérieur et de la Sécurité, Pierre Ngandu Mulombelayi, a estimé, pour sa part, que l’Etat ne peut pas utiliser ses propres moyens pour insécuriser la population.
«Je voudrai bien que la société civile dénonce et amène des preuves sur ces kidnappings effectués par ces personnes identifiées. Si il y a des preuves, c’est encore bien parce que ça tomberait dans un cadre des opérations incontrôlées que nous allons sanctionner», a-t-il déclaré.
Il a, par ailleurs, demandé aux acteurs de la société civile d’éviter «des affirmations gratuites en matière de sécurité».
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