La loi électorale a été adoptée lundi 13 juin au Sénat. Les sénateurs emboîtent ainsi le pas aux députés de reconduire le mode de scrutin proportionnel au plus fort reste appliqué en 2006.En clair, comme lors des dernières législatives, il n’y aura pas de seuil de 10% de voix pour être élu dans sa circonscription comme le prévoyait le projet de loi électorale.
La liste (ou le candidat) qui aura plus de voix devrait occuper le siège à pourvoir dans une circonscription. Le reste sera accordé à la liste (ou au candidat) qui aura le reste des suffrages exprimés le plus élevé.
Cette disposition semble arranger les candidats « des petits partis » et certains indépendants.
D’après l’esprit de ce projet de loi, la notion de seuil devrait « nettoyer l’espace politique », et principalement le parlement, des députés « électrons libres » pour imposer des grands partis ou des grandes tendances.
Certains députés estiment par contre que la mise en place des coalitions est une contrainte, étant donné que la RDC est un pays post-conflit.
Pour eux, il faut composer avec tous les partis politiques représentés à l’assemblée nationale, «même s’ils sont qualifiés de petits.»
Par ailleurs, la proposition du sénateur Mbadu Sita qui demandait que les ministres et gouverneurs en fonction démissionnent avant de se présenter aux élections a été rejetée. Selon le sénateur Mbadu, sa proposition avait pour but de placer tous les candidats sur un pied d’égalité et éviter que les mandataires actuels utilisent les moyens de l’Etat pour leur campagne électorale. Les sénateurs ont estimé que cette question est déjà réglée par l’article 36 de la loi électorale qui défend justemment aux candidats d’utiliser les moyens de l’Etat.
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