Réagissant aux déclarations fracassantes des magistrats ces derniers jours pour dénoncer leurs mauvaises conditions de travail, le Procureur général de la République (PGR), Flory Kabange, a martelé, mardi 28 septembre à Kinshasa, que la liberté d’expression est mal assimilée par ses collaborateurs. Au nom d’un syndicalisme sans contours, a-t-il affirmé, certains magistrats se donnent le loisir d’adresser leur recours à la plus haute hiérarchie de la magistrature sans passer par les sous-couverts. D’autres, critiquent l’action gouvernementale.
Flory Kabange a rappelé:
«L’obligation de réserve interdit au magistrat toute critique et toute expression outrancière de nature à compromettre la confiance et le respect que sa fonction doit inspirer au justiciable.»
A ce sujet, le premier magistrat du parquet ajouté:
«La prudence consiste pour le magistrat à se taire. Mais, si par hasard, le magistrat est amené à s’exprimer, il doit le faire avec l’autorisation de son chef hiérarchique.»
Abordant sur les critiques dont il fait l’objet ces jours concernant la suspension des plénières de l’assemblée provinciale de Kinshasa et la détention du député Mukonkole, le PGR a été formel:
«Vous apprenez que le procureur général a maintenu tel en détention de 70 jours, a interdit à telle institution de siéger. Nous faisons notre travail conformément à la loi.»
Juste après ce discours, certains magistrats, sous couvert de l’anonymat, n’ont pas accepté de se taire quand il convient de dire la vérité sur leurs conditions de travail.