Le procès en appel de deux ressortissants norvégiens condamnés à mort pour le meurtre d’un chauffeur congolais sur la route de l’Ituri en mai dernier s’est poursuivi, vendredi à Kisangani, en Province Orientale. Dans son réquisitoire, le ministère public a demandé à la cour miliaire de reconduire la peine de mort prononcée le 8 septembre dernier par le juge du tribunal militaire contre ces deux ressortissants norvégiens, rapporte radiookapi.net
L’avocat de la République a, pour sa part, demandé la condamnation de l’Etat norvégien par solidarité avec ses ressortissants, au paiement de 800 millions de dollars américains à titre de dommages et intérêts.
Le réquisitoire a été rendu public dans la salle de l’Alliance franco-congolaise, devant une assistance nombreuse. Les deux ressortissants norvégiens sont poursuivis par le ministre public pour six infractions retenues à leurs charges. Il s’agit de l’association des malfaiteurs, assassinat, tentative d’assassinat, détention illégale d’arme de guerre, vol à main armée et espionnage. Le réquisitoire du ministère public intervenu vendredi, a confirmé la peine infligée à ces deux sujets norvégiens par le tribunal militaire avant d’aller en appel. Bien avant cela, Jostolv Moland, l’un des deux prévenus est passé aux aveux il y a une semaine sans consulter sa défense. De son coté, son collègue Joshua French est resté sur sa position faisant état d’une attaque dont ils étaient victimes par des inconnus armés sur la route Ituri. Il a toujours évoqué la légitime défense pour justifier le meurtre du chauffeur congolais. Outre la peine de mort infligée lors du premier jugement, ces deux ressortissants norvégiens étaient contraints de payer avec leur pays une amende de près de 500 mille dollars américains à titre des dommages et intérêts pour les préjudices causés à la famille du défunt, aux rescapés, à l’Association des chauffeurs du Congo et au propriétaire du véhicule volé par les prévenus pendant leur fuite. L’audience de samedi était consacrée à la plaidoirie de la défense avant la fixation de la date du prononcé de la sentence par la cour militaire.