Les activistes des droits de l’homme dans le territoire de Malemba Nkulu, situé à plus de 600 kilomètres de Lubumbusahi au centre du Katanga, dénoncent l’impunité dont jouissent les auteurs des viols. Depuis le mois de mai dernier, une vingtaine de cas ont été enregistrés et transférés à la police, selon Marie-Paule Ngoie Kabwe, responsable de l’ONG REFED (Réseau des femmes pour le développement). Mais, a-t-elle poursuivi, tous les auteurs de viol sont libérés, rapporte radiookapi.net
Le dernier cas d’un violeur libéré par la police remonte à la semaine dernière, a indiqué Marie-Paule Ngoie à radiookapi.net rnCette attitude décourage les victimes et leurs familles. Elles sont humiliées par les voisins qui n’ont plus de considération pour la sensibilisation menée par les activistes des droits de l’homme pour lutter contre les violences sexuelles faites aux femmes.
« Lorsque nous partons visiter les familles qui connaissent des cas des violences sexuelles pour faire un suivi, elles nous taxent d’aventurier. On ne sait plus progresser avec la formation et la sensibilisation de la population sur la dénonciation des violences sexuelles », a déploré Marie-Paule Ngoie. De plus en plus, les voisins tentent de persuader les victimes d’opter pour le règlement à l’amiable. Question d’obtenir une compensation pour l’abus enduré au lieu de dénoncer le bourreau à la police pour finalement ne pas obtenir gain de cause.
Joint par radiookapi.net, l’administrateur du territoire de Malemba Nkulu, Gilbert Izansone a affirmé qu’il n’était pas informé de la situation dénoncée par les activistes des droits de l’homme. Il a demandé à la famille de la dernière victime de se présenter auprès de ses services pour témoignage, puisque même le commandant de la police du secteur n’a pas non plus reconnu les faits.
