La situation humanitaire des Mbororo installés dans les territoires d’Ango et de Poko, en province Orientale, est préoccupante, selon Mohamed Tchad, leur président qui l’a fait savoir le week-end dernier à l’administrateur d’Ango, à 500 kilomètres de Kisangani, rapporte radiookapi.net
Selon le commissaire de district intérimaire du Bas-Uélé, le chef Mbororo, M. Mohamed Tchad, se plaint de mauvaises conditions dans lesquelles les membres de sa communauté vivent depuis qu’ils ont été installés dans leurs sites actuels de Banda, Ango et Dako. D’après ce chef, leurs malheurs auraient commencé depuis mai et juin de l’année dernière lorsqu’ils ont été recensés, identifiés et installés dans ces sites. Depuis lors, les transactions commerciales avec les populations autochtones leur sont interdites : ils ne peuvent ni vendre leur bétail ni acheter des vivres auprès de ces populations. Ce qui complique leur vie. Mohamed Tchad exige, donc, d’après l’autorité du district, que les dirigeants congolais se prononcent sur leur situation humanitaire.
Réagissant à cette plainte, le vice-gouverneur de la province Orientale, Joseph Bangakia, a indiqué que pour le moment, le gouvernement central est préoccupé par la pacification du pays au Nord-Kivu et du territoire de Dungu. Néanmoins, la question des Mbororo, ces éleveurs nomades venus de plusieurs pays d’Afrique, fera l’objet d’une rencontre interministérielle entre les ministères des Affaires étrangères et de l’Intérieur pour une éventuelle solution, a relevé le vice-gouverneur. Ce dernier note par ailleurs qu’il s’observe une recrudescence de la trypanosomiase dans le territoire d’Ango depuis l’arrivée dans cette contrée des Mbororo.