A la veille du 3e anniversaire de l’assassinat, le 31 juillet 2005, de cet activiste des droits de l’homme, les organisations de défense et de promotion des droits humains au Sud-Kivu organisent une « semaine de plaidoyer ».
Ce mercredi ils déposent leur mémorandum auprès des autorités de la province. Ils réclament la reprise du procès Pascal Kabungulu sans délai ni condition mais aussi l’octroi d’un site pour l’érection d’un mémorial dans le centre ville de Bukavu.
Le souvenir de Pascal Kabungulu, secrétaire exécutif de l’asbl Héritiers de la justice , assassiné à son domicile par des hommes en uniforme, reste gravé dans la mémoire de ses pairs défenseurs des droits humains. Les organisations de défense et de promotion des droits humains ont décrété cette semaine «semaine de plaidoyer : devoir de la mémoire ».
Maurice Namwira, secrétaire exécutif de Héritiers de la justice explique le déroulement des activités : « Au courant de toute cette semaine, il y a une émission sur toutes les chaînes de radio, et toutes les ONGD qui produisent des émissions vont baptiser cette tranche « espace Pascal Kabungulu »
Les organisations de défense et de promotion des droits humains suggèrent la reprise immédiate du procès qui avait été suspendu parce que l’Auditorat militaire de garnison militaire de Bukavu s’était déclaré incompétent. Raphaël Wakenge, président de Radhoski espère que la relance du procès Kabungulu est possible avec l’aide de la communauté nationale et internationale : « Pour nous, il faut un procès juste et équitable. Kabungulu ne mérite pas ce que la justice, aujourd’hui, lui inflige. Jusqu’aujourd’hui, nous n’avons pas une réponse claire et satisfaisante. »