Mwenga : les FDLR ne soutiennent ni le programme Amani, ni le processus de Naïrobi

La section chargée DDRRR de la Monuc poursuit sa campagne de sensibilisation pour le rapatriement volontaire des combattants hutus rwandais. Après Kalehe au nord de Bukavu, la mission s’est rendue jeudi à Mwenga, à près de 140 kilomètres à l’Ouest de Bukavu. Quelques commandants FDLR rencontrés sur place disent ne pas être concernés par cette sensibilisation, rapporte radiookapi.net

Cette snsibilisation se fait conformément aux accords de paix du programme Amani de Goma et de ceux de Nairobi. La mission de la Monuc a rencontré, au marché de Kasika, une dizaine d’officiers supérieurs FDLR, venus superviser les activités de ce marché. Une habitante témoigne : « Non, on ne peut pas cohabiter. Qu’ils retournent chez eux. Au marché, ils vendent des chèvres et des pommes de terre. Un autochtone ne peut pas partager son milieu avec un étranger. Il n’y a aucune relation entre nous. »

Lors des échanges entre la délégation et le commandant FDLR, ceux-ci ont clairement expliqué leur désaccord par rapport Amani ainsi qu’aux accords de Nairobi. Pour cause, ils disent n’avoir pas été invités lors de toutes ces assises.

Du côté de l’autorité territoriale, on se dit fatigué et humilié par la présence des FDLR qui occupent et contrôlent le ¾ du territoire. Laurent Takubulaga Magala explique : « Nous n’administrons qu’une portion de territoire. Là où il y a des mines, nous ne pouvons pas mettre nos pieds. Dans le groupement de Bizahuruhu, de Barohora, Basimwenda I et II, dans la chefferie de Basire. Pour la chefferie de Rwindi, il y a 4 groupements qui sont occupés par les FDLR. Dans le Bas Burini aussi, il y a 6 groupements qui sont occupés par les FDLR. »

Les initiateurs du plan de sensibilisation se disent déterminés à aller jusqu’au bout de leur mission malgré la résistance de leur mission, malgré la résistance des combattants concernés. Une rencontre entre la Monuc, à travers la section DDRRR, et toutes les forces vives du territoire de Mwenga est prévue du 18 au 20 juin pour débattre de cette question.