La fermeture de l’USAID augure des turbulences économiques et sociales en RDC, estiment des experts

 La décision du président américain Donald Trump de fermer l’Agence américaine pour le développement international (USAID), va impacter négativement la vie de nombreuses personnes dans les pays concernés, pensent de nombreux observateurs.
 Ces derniers estiment que cette décision marque la fin d’une ère d’assistance humanitaire et le début d’une période de turbulences économiques et sociales sans précédent.
La RDC bénéficiait d’un soutien crucial d’environ 1 milliard USD de l’USAID chaque année, selon des sources proches de cette agence. C’est dans le cadre d’exécution des projets dans des secteurs tels que l’éducation, l’agriculture, la santé et la gouvernance.

Une aide qui créait de nombreux emplois et qui contribuait à atténuer tant soit peu les souffrances des communautés locales.
Au Nord-Kivu par exemple, plusieurs projets en faveur des personnes vulnérables, exécutés par des ONG internationales étaient financés par cette agence américaine.
 Prince Kihangi, acteur politique du Nord-Kivu estime que l’arrêt des activités de l’USAID est une mauvaise nouvelle pour le peuple congolais et d’une manière particulière pour la population du Nord-Kivu. Car selon lui, de nombreux projets étaient financés depuis plusieurs années par le fonds du peuple américain, à travers l’USAID.

« L’USAID contribuait au financement de processus de qualification et de validation des sites miniers dans la région. Il a financé les projets de retrait et d’encadrement des femmes et enfants dans les mines. L’éducation des enfants et la formation des adultes sont deux secteurs qui bénéficiaient de ce fonds. Beaucoup d’autres projets de stabilisation étaient financés par L’USAID, notamment dans le relèvement communautaire et le dialogue démocratique. Nombreuses organisations de la société civile œuvrant dans le secteur de l’environnement ont également bénéficié de ce fonds », fait savoir Prince Kihangi.

 Pour lui, une telle décision entraînera des répercussions négatives sur un ensemble des bénéficiaires de tous ces projets.

 Voilà pourquoi, souligne-t-il, « l’administration américaine devrait se donner le temps de réfléchir deux fois et d’évaluer les impacts qu’une telle décision aurait sur un ensemble des bénéficiaires en cette période où nous vivons dans une situation d’interdépendance ».
 

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