Au moins 150 négociants de minerais restent au chômage à Walikale depuis plus d’un mois.C’est la conséquence de la suspension de l’exploitation des minerais dans ce territoire. Les exploitants artisanaux, ainsi que les populations civiles qui dépendaient des activités minières de Bisie, sont ainsi confrontés à un réel problème de survie, rapporte radiookapi.net
Cette mesure a été prise par le ministre des Mines du gouvernement central, le 22 février dernier. Elle suspendait toute exploitation des minerais dans le territoire de Walikale. Pour le député provincial Gilbert Kalinda, élu de Walikale, le ministre Martin Kabwelulu devra déterminer le délai accordé à cette suspension. « On ne nous indique pas jusqu’à quand la décision va être levée et dans l’entre-temps, on ne donne aucune possibilité à la population de Walikale de vivre autrement. Non seulement les activités sont interdites, mais aussi il y a même des situations de manque à gagner, parce que ces activités sont également génératrices de taxes au niveau tant du territoire que de la province », explique-t-il.
« Nous ne savons pas exactement quelle est la vision que l’on a pour Walikale, et nous croyons effectivement que le temps serait pris à profit pour la réglementation. Mais, nous nous rendons compte que ce temps s’écoule et que rien n’est fait », enchaîne l’élu de Walikale, avant de préciser : « Nous ne nous révoltons pas contre la mesure, nous nous révoltons contre la lenteur que prend l’exécution de l’organisation de cette décision. »
Mais le vice-ministre des Mines, Victor Kasongo indique pour sa part que la mesure sera levée quand l’ordre sera rétabli dans ce secteur à Walikale. Pour lui, l’immixtion des militaires et autres hommes armés dans l’exploitation des carrières minières et la question des acheteurs illégaux des minerais de Bisie doivent d’abord être résolues. Il ajoute à ce propos que les services spéciaux sont entrain d’y travailler.