Les prix des produits vivriers ont triplé dans cette ville. C’est suite aux
tracasseries militaires sur les paisibles commerçants qui la ravitaillent. En effet, les
militaires invalides en attente de démobilisation ont érigé des barrières sur tous les axes
dans la périphérie de la ville, rapporte radiookapi.net. La société civile d’Isiro invite le
commissaire de district à pendre ses responsabilités.
Ces militaires se trouvent
sur tous les axes qui mènent à Isiro, notamment Wamba, Nyangara, Nyusu, Mpoko. Sur la route
Nyangara, ils ont même construit une tente pour y passer la nuit.
Un des commerçants
victimes de tracasseries témoigne: «Ils y a des tracasseries sur tous les axes qui
entourent la ville et des barrières sur la route Nyagara. A huit kilomètres, une barrière
est érigée, tenue par des militaires». Le comble est que les chefs de peloton sont
amputés de membres, ils devraient être démobilisés, soutient encore le
commerçant.
Conséquence: les prix des produits vivriers et manufacturés ont doublé ou
triplé. Les vendeuses du marché Mendambo demandent à l’autorité militaire de mettre en
caserne ces militaires en attendant leur démobilisation. Le lieutenant colonel Ndiku
Ndakulu, commandant de la 93e brigade des FARDC, soutient que ces éléments sont utilisés
pour pallier le manque d’hommes de troupes. Il promet de remettre de l’ordre sur ces
axes.
La société civile et la Fédération des entreprises du Congo, FEC/Isiro
demandent au commissaire de district de prendre ses responsabilités pour sécuriser la
population.
