La plénière de la Haute chambre tenue hier mardi au palais du peuple ne s’est donc pas prononcée sur cette question qualifiée de très sensible par son bureau. Celui-ci a évité de soumettre l’article concerné au vote. Il a préféré plutôt, au préalable, obtenir un consensus des composantes.
La commission constitutionnelle du Sénat a proposé l’âge limite à 45 ans pour le candidat à la présidence de la République. Cette proposition était cependant assortie d’une alternative : si le candidat a déjà assumé des responsabilités dans les institutions de la République, il peut être plus jeune.
rnMais le bureau du Sénat n’a pas voulu passer ces propositions au vote. Il a suspendu le débat et émis le souhait d’engager des concertations entre les composantes en vue d’un consensus sur cette matière. « Au moment où nous arrivons sur des questions sensibles, nous ne pouvons pas rapidement passer à des votations. Il faut une concertation. C’est le principe moteur qui nous a conduits jusqu’à maintenant », s’est justifié le président de l’institution Monseigneur Marini Bodho.
rnLe président du Sénat estime qu’il ne sert à rien de se précipiter, à cause de la contrainte des dates. « Nous faisons un travail de sages ; et les sages ne se précipitent pas, ils travaillent avec beaucoup de finesse d’esprit », a-t-il expliqué en rappelant les péripéties connues pour obtenir l’Accord global et inclusif à Sun City, en Afrique du Sud.
rnPour certains sénateurs cependant, la décision du bureau de contourner le débat et le vote a été cavalière et un abus de pouvoir.
rnOutre l’article 71 fixant les conditions d’éligibilité à la présidence de la République, trois autres articles doivent être adoptés par le Sénat avant que le projet n’aille à l’Assemblée nationale.