Deux ans après la suspension de sa subvention destinée à la lutte contre le paludisme en RDC, le Fonds mondial a renoué cette année avec ses donations en octroyant pour une année 751 000 USD au ministère de la Santé, via SANRU, pour une période de 5 ans.
C'est dans la perspective de la mise en œuvre de ce projet de lutte contre le paludisme qu'un atelier a réuni les services sanitaires compétents de cinq provinces, du 22 au 24 avril à Kisangani, notamment la Tshopo, le Bas-Uélé, le Haut-Uélé, l’Ituri et le Nord-Kivu.
Selon le conseiller technique senior de SANRU, le docteur Joris Liwela, l’objectif de ce projet est de réduire la mortalité ainsi que le nombre de cas de paludisme d’ici 2028 : « L’objectif, c’est vraiment s’aligner aux objectifs du plan stratégique de lutte contre le paludisme en RDC, qui vise à réduire, d’ici 2028, de 70 % les décès dus au paludisme et de 50 % le nombre de cas de paludisme, en comparaison aux données de référence de 2022. Cette projection s’étend jusqu’en 2028, cependant, notre contribution à ces ambitions pour le pays s’étalera du 1er octobre 2024 au 31 décembre 2026 ».
D’après le médecin, l’enveloppe indicative de 751 000 USD par an est destinée au sous-récipiendaire qui accompagnera la direction provinciale de la Santé (DPS) de la Tshopo.
Ce financement servira à des opérations de déploiement des intrants, ainsi qu’à l’appui à la communication et au système de santé. Il couvrira également le coût des équipements nécessaires à la lutte contre le paludisme, tels que des moustiquaires, des tests de diagnostic, des antipaludiques pour les formes simples et graves, le sulfadoxine destiné aux femmes enceintes, ainsi que tous les intrants nécessaires à la lutte contre les maladies diarrhéiques et la pneumonie, inclus dans les kits de soins communautaires, conclut le docteur Joris Liwela.