Quatre blessés graves, victimes de la récente attaque des miliciens Mobondo contre la ferme Mpoko Kabiyela à Mayala dans le territoire de Bagata (Kwilu), sont admis à l'hôpital général de référence de Bandundu pour des soins appropriés. Cependant, ils sont dépourvus des moyens de survie et appellent à une assistance urgente.
Parmi ces quatre blessés graves admis au pavillon militaire de l’hôpital général de référence de Bandundu, figure une femme de troisième âge et un garçon de huit ans.
Ce sont des victimes de l’incursion des miliciens Mobondo perpétrée le 1er avril à la ferme Kabiyela Mpoko situé non loin du village Mayala, au secteur Wamba Fatundu dans le territoire de Bagata.
Ils ont été évacués depuis dimanche dernier par les éléments des Forces armées de la République (FARDC), sur ordre du colonel Alain Mbayo, commandant de la 113 ème bataillon, infanterie de Bandundu, selon eux.
Couchée sur son lit d’hôpital, cette femme relate son calvaire :
''Vers une heure du matin, nous étions dans la maison. Nous avons entendu des gens frapper à la porte. Ils ont dit : ‘Sortez ! Vous allez tous mourir aujourd’hui’. Quand papa est sorti, ils l’ont égorgé à ma présence. Ils ont aussi tué mon fils avec la machette. Moi-même, ils m’ont blessée au niveau du bras avec la machette’’.
A Bandundu, ces blessés ainsi que leurs gardes malades vivent dans une précarité extrême car ils sont dépourvus de tout. Une autre victime appelle à l’aide humanitaire :
"C’est notre première fois d’arriver à Bandundu, à la suite de ces atrocités. Ici, nous n’avons personne. Nous demandons aux autorités et aux personnes de bonne volonté de nous assister. Nous sommes comme ça depuis hier, nous n’avons pas mangé’’.
D’après ces rescapés, cette récente attaque de la milice Mobondo est la troisième du genre à Mpoko Kabiyele. Elle avait fait treize morts.
