Des tirs sporadiques entendus ce jeudi 20 mars dans les villages environnants le territoire de Walikale (Nord-Kivu), passé sous occupation rebelle la veille, ont provoqué des déplacements massifs de populations.
Certains civils ont pris la direction de Hombo dans la province du Sud-Kivu, d’autres sont allés sur l’axe Mubi-Lubutu-Kisangani, tandis que d'autres encore se sont réfugiés près de l'hôpital de Walikale alors que quelques-uns sont restés dans leurs maisons, rapportent des sources locales.
Cet hôpital général et une base logistique d'une ONG ont été endommagés lors des combats, entraînant des morts et des blessés, selon des témoins.
Les militaires des FARDC et leurs alliés les Wazalendo, se seraient repliés vers Mubi-Lubutu, sur la route menant à Kisangani (Tshopo).
Ce repli s'explique par la pression des rebelles du M23, soutenus par l’armée rwandaise, sur l'axe Masisi-Walikale, où ils avaient pris d’assaut, il y a quelques jours, des villages clés comme Kashebere et Kibati avant l'assaut final.
Par ailleurs, ce même jeudi, des scènes de pillage ont été signalées dans les centres miniers de Mubi et Ndjingala, tandis que des crépitements de balles continuaient d'être entendus.
Ces violences illustrent l'instabilité sécuritaire malgré l'appel au cessez-le-feu lancé mardi 18 mars par les présidents Tshisekedi et Kagame à Doha.