Le déplacement des enseignants d'Ubundu vers Kisangani pour régulariser leur situation salariale et percevoir leur dû, perturbe significativement le déroulement des cours dans les écoles publiques de l'antenne éducationnelle Ubundu III. La distance entre les deux zones est de 125 km. Ces enseignants, accusant trois mois d'arriérés de salaire, se rendent régulièrement à Kisangani pour faire le suivi de leur situation et percevoir leur salaire.
Selon Thomas Molanga, administrateur scolaire et notable de Lowa, ces mouvements entravent le bon déroulement des cours, car certains élèves restent sans enseignants pendant plusieurs jours, ce qui pourrait favoriser la déperdition scolaire.
« Les enseignants ne sont pas permanents, ils suivent leur argent à Kisangani. Pour le moment, les enfants n'étudient pas. Il arrive que dans une école qui compte six enseignants, quatre soient partis à Kisangani, le directeur également. Maintenant, qui va surveiller ces enseignants ? » s'interroge-t-il.
Cependant, le directeur de la province éducationnelle Tshopo 1, Alain Mwimbi Mwimbi, affirme que tout se déroule normalement à Ubundu III, malgré quelques cas isolés de plaintes.
Il explique que les enseignants qui se déplacent sont ceux dont les comptes électroniques ne sont pas encore configurés pour recevoir leur paie via des services de paiement mobile.
« Il y a quelques cas isolés de réclamation pour lesquels nous sommes en contact avec les services des finances qui sont en train de résoudre cela. Le problème est que nous avons demandé aux enseignants d'élargir leurs comptes afin que nous puissions verser directement l'argent sur leurs comptes mobiles, mais ils veulent toujours se déplacer, ce qui est une façon de fuir les enseignements. »
Il promet des sanctions exemplaires contre tout enseignant qui ne reprendra pas son poste pour éviter de perturber le calendrier scolaire.