Session spéciale de l'Examen d'État pour plus de 300 candidats autodidactes au Nord-Kivu

(Illustration)
Des élèves finalistes dans la salle de dissertation dans la province d'Ituri, le 4 avril 2024
Radio Okapi/Ph. Jonathan Fuanani

Plus de 300 candidats autodidactes sont attendus ce mardi 25 mars pour la session spéciale de l'Examen d'État dans la province du Nord-Kivu. Initialement prévue le 7 mars à l'échelle nationale, cette session a été reportée dans trois provinces éducationnelles de l'est de la RDC en raison de la crise sécuritaire persistante. Les provinces éducationnelles concernées sont le Nord-Kivu I, le Sud-Kivu I et le Sud-Kivu III où sont inscrits plus de 600 candidats autodidactes.

Au total, 305 d’entre eux sont attendus à cette session spéciale de l'Examen d'État uniquement pour la province éducationnelle du Nord-Kivu I. Selon des sources du secteur de l'éducation au Nord-Kivu, ces candidats seront répartis dans trois centres : le premier à Goma, le deuxième à Rutshuru et le troisième à Kigali au Rwanda. Toutefois, ces mêmes sources expriment des inquiétudes quant à la participation effective de tous les candidats inscrits, en raison de la crise actuelle dans la région.

Les questionnaires de cet examen sont arrivés à Goma jeudi dernier, en provenance de Kinshasa. Ce convoi de matériel n'est pas le premier acheminé de Kinshasa vers Goma depuis son occupation par les rebelles du M23 et leurs alliés, qui a coupé sa liaison directe avec Kinshasa.

Des sources du secteur de l'Éducation nationale révèlent que, l’aéroport international de Goma étant endommagé et fermé depuis l’occupation, l'acheminement des questionnaires de Kinshasa à Goma a nécessité environ 18 heures. Le convoi, parti de Kinshasa jeudi 20 mars à 00h55 à bord d'un avion d'Ethiopian Airlines, a atterri à Kigali via Addis-Abeba, avant d'être transporté par voie terrestre de Kigali à Goma, où il est arrivé vers 16h.

Cet itinéraire complexe n'est pas un cas isolé. Récemment, des poches de sang collectées à Kinshasa pour soutenir la population de l'est du pays ont également mis une semaine à parvenir à Goma. Elles ont été acheminées par avion de Kinshasa à Nairobi, puis de Nairobi à Bruxelles, avant d'être redirigées vers Kigali. Le trajet final de Kigali à Goma s'est effectué par voie terrestre dans le respect des conditions médicales requises.

Avant l’occupation de la ville de Goma par la rébellion, le trajet aérien direct entre Kinshasa et Goma ne prenait que deux heures et s'avérait moins coûteux. Les longs détours actuels entraînent des dépenses supplémentaires considérables

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