Les maraîchers de N’djili Brasseries, une zone agricole située à l’est de la capitale, sollicitent l’appui du Gouvernement et des partenaires pour relancer leur production agricole et ainsi approvisionner la ville de Kinshasa. Ils ont exprimé cette demande à un journaliste de Radio Okapi qui est allé à leur rencontre.
Ces maraichers sont parmi les principaux fournisseurs de légumes et fruits vendus sur les marchés de Kinshasa. Ils vivent de leurs champs et subviennent aux besoins de leurs familles.
Travailler la terre, c'est la principale activité de ces hommes et femmes. La plupart d’entre eux résident au bord de la rivière N’djili. Ces maraichers cultivent principalement des produits vivriers.
« Je produis les mandarins, les oignons et le piment », explique un jeune maraicher .
Cependant, leur production peine à croitre a la suite de nombreuses difficultés auxquelles ils sont confrontés.
« La première difficulté que nous rencontrons, c’est la présence des policiers. Ils viennent à tout moment pour nous chasser. Récemment ils ont poursuivi les jardiniers vers Mazanza, en tirant de coups de feu en l’air. Les jardiniers se sont jetés dans la rivière N’djili. Ceux qui ne savaient pas nager ont perdu leur vie. Ensuite, les produits que nous utilisons ne fertilisent pas le sol. Ce sont des produits périmés qu’on continue à vendre aux maraichers. Comment nos produits agricoles peuvent-ils progresser ? » s’interroge une jeune maraîchère.
Flore Nfumu, présidente de l’Union des associations des femmes maraichères de Kinshasa, lance un appel au gouvernement pour remédier à ces difficultés :
« La première chose est que les terres des maraichers sont prises par les habitants. Or, les maraichers nourrissent la ville de Kinshasa. Si le gouvernement peut disposer d’un terrain pour les maraichers, ce sera pour nous le bienvenu »
D’après la présidente de l’UAFMDK, cette structure existe depuis trois décennies. Elle regroupe en son sein 1540 maraichers dont 80 % sont des femmes.