L’Asbl Dignité Humaine a organisé ce lundi 20 janvier à Kinshasa une rencontre sur les stratégies de la mise œuvre du projet de lutte contre le blanchiment des capitaux dénommé «Tofongola miso», (ouvrons les yeux).
Selon la coordonnatrice de cette structure, Elodie Ntamuzinda, cette initiative entre dans le cadre de la lutte contre la corruption, le blanchiment des capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes à destruction massive ainsi que la circulation des flux financiers illicites.
Elle estime que ce projet tombe à point nommé dans le contexte congolais où la corruption est, selon elle, institutionnalisée.
« D’abord pourquoi cette lutte ? C’est pour notre pays que nous le faisons. Nous ne faisons pas contre qui ce soit puisque nous venons en appui au Gouvernement, aux institutions parce que notre pays a ratifié les engagements au niveau sous-régional, africain et mondial », explique-t-elle.
L'ASBL Dignité humaine a, à cette occasion, présenté un outil qui permet de détecter les cas de blanchiment des capitaux à tous les niveaux.
Cependant, cette tâche se fera ensemble avec le Gouvernement et la société civile au sein d’un comité technique conjoint :
« Ensemble, nous allons commencer à recevoir les cas et savoir comment les référer. Nous devons y aller ensemble parce que ce n’est pas une lutte en cavalier solitaire mais c’est une lutte qui nécessite une mobilisation nationale ».
D'après le comité technique de ce projet, celui-ci sera réalisé dans 6 provinces de la RDC durant 12 mois dans une approche interactive d’apprentissage. Il s’agit de Kinshasa, Nord-Kivu, Sud-Kivu, Kongo Central, Haut-Katanga et Lualaba.
Ce projet est exécuté en partenariat avec la coopération allemande et en collaboration avec les partenaires gouvernementaux et les représentants de la société civile œuvrant dans la lutte contre la corruption.