Le Comité International de la croix rouge (CICR) et les autorités impliquées dans la chaîne pénitentiaire sont, depuis le 5 novembre, à la recherche des voies et moyens pouvant contribuer au désengorgement de la prison centrale de Bukavu.
Cette prison construite avant l’indépendance se retrouve débordée par la population carcérale.
L’objectif principal poursuivi par le CICR est de développer de bonnes pratiques en vue de désengorger la prison.
Il a, pour ce faire, convié les acteurs judiciaires, pénitentiaires civils et militaires du Sud-Kivu à un séminaire de réflexion pour une réduction des détentions préventives.
« Ça permettra aux détenus de vivre un peu plus aisément parce que, comme on le dit, ils sont privés de la liberté mais pas des autres droits », a argumenté Nelly Seya, magistrate du parquet et représentante du premier président de la Cour d’appel du Sud-Kivu.
Pour Marie Bonheur Bohonda, chef d’équipe Protection du CICR au Sud-Kivu, à travers ce séminaire, il y a eu un « éveil à la conscience professionnelle pour que les différents acteurs impliqués « fassent leur travail ».
La prison centrale de Bukavu compte actuellement une population carcérale de plus de 5000 pensionnaires alors qu’elle était prévue pour accueillir 1500 détenus.