Les 180 familles sinistrées des récentes inondations, habitant le quartier Dingi-Dingi, ont lancé, mardi 15 avril, un cri d’alarme aux autorités politico-administratives afin de bénéficier de l’aide nécessaire pour se relever de la catastrophe qui les a frappées.
Ces sinistrés sont hébergés à l’ITI Kitomesa, dans la commune de Kisenso. Ils font face à de nombreuses difficultés depuis trois semaines, ont constaté les reporters de Radio Okapi.
La tristesse se lit sur les visages de ces sinistrés. À l’entrée de l’école où ils sont accueillis, une odeur nauséabonde se dégage. Ils déclarent n’avoir rien reçu depuis une semaine : même les robinets sont secs. Parents et enfants passent leurs nuits à même le sol. Ces familles démunies ont affirmé n’avoir reçu que l’assistance de quelques particuliers, mais aucune aide du Gouvernement.
« Regardez nos logements. Les latrines que les mamans et les enfants utilisent sont sales. Il n’y a ni matelas, ni lits, ni quoi que ce soit. Nous avons des femmes enceintes, des enfants malades et trop de problèmes sur ce site », déplore le chef du site.
Les sinistrés indiquent n’avoir reçu que quelques vivres, distribués par deux élus du peuple et l’ONG Caritas au début de leur installation sur ce site.
De son côté, un notable de Kisenso plaide pour une prise en charge adéquate, comme dans d’autres sites réquisitionnés par le Gouvernement.
Cependant, il faut une identification claire de ces sinistrés parce qu'il y a aussi des intrus, fait-il savoir : « Il y a des gens qui viennent ici parce qu’ils entendent dire qu’on va donner des terres et des moussent. Ils s’invitent parmi les sinistrés… ».
