Professeur en histoire dans plusieurs universités, Samuel Tshijuke a déploré, il y a quelques jours, l’abandon de certains édifices construits lors de la colonisation, à Kananga, chef-lieu du Kasaï-Central.
Il a ainsi réagi à Radio Okapi en marge du 64e anniversaire de l’indépendance de la RDC.
Professeur Tshijuke a entre autres cité le bâtiment ayant servi de cadre pour l’élaboration de la première constitution du pays en 1964.
Pour lui, les autorités ne doivent pas oublier cette belle ville, qui aujourd’hui risque de disparaitre à cause des têtes d’érosions.
« Luluabourg, actuellement Kananga, pour les Belges devaient être la capitale du Congo Belge, actuellement la RDC. Les Belges ont bâti des bâtiments en miniature et certains bâtiments administratifs de Kinshasa. Luluabourg était compartimentée. Il y avait de quartiers pour les noirs et pour les blancs. Apres l’accession de notre pays a l’indépendance, il y a eu le coup d’Etat de Joseph Désiré Mobutu en 1965. Mobutu a considéré les Kasaïens comme des opposants. C’est ainsi que nous n’avons pas pu bénéficier de cet avantage de voir Kananga devenir la capitale de la RDC », a rappelé Samuel Tshijuke.
Selon lui, les Belges soutenaient la thèse selon laquelle Kananga étant au centre et devrait faciliter les mouvements de ses populations vers toutes les directions du pays.