Des déplacés barricadent la route Goma-Sake après le meurtre d’un de leurs

Une vive tension a régné ce mardi matin 5 mars au quartier Lac vert, dans la commune de Goma (Nord-Kivu) à la suite  d’un meurtre d’un déplacé,   doublé de viol, commis par des individus armés, dont l’identité n’est pas précisée. L’évènement a eu lieu au camp des déplacés de Lushagala, site CBCA.

La population, en colère, a placé des barricades sur la route Goma-Sake, perturbant ainsi la circulation tout l’avant-midi. L’un des bandits, rattrapé après coup, a été lynché.

Des images partagées à travers divers forums montrent un corps calciné gisant au sol, au milieu des curieux. Il s’agit du reste de l’un de deux bandits qui se sont introduits dans l’abri d’un couple des déplacés de Sake, dans le site CBCA de Lushagala. Après avoir abusé de sa femme, ils ont tiré sur l’homme qui a succombé sur le champ.

Le coup de feu qui a alerté le site, a donné lieu à la poursuite des malfrats, dont l’un a été rattrapé et brûlé vif.

Pendant ce temps, une manifestation spontanée des habitants du quartier « Lac vert » s’est organisée, et des barricades ont été placées sur la route Goma-Sake.

On pouvait lire sur les affiches brandies, des messages du genre: « Nous ne voulons plus des coups de feu à temps et à contre-temps ».

« Nous souffrons du jour au jour, l’Etat nous a déjà abandonnés», ou encore «  Les occupants des sites de Watsha, Mugunga, Kitshanga, Shasha, ne demandent que la paix ».

La société civile forces vives de « Lac vert », qui livre suffisamment des détails sur la situation, renseigne que la tension est montée d’un cran lorsqu’une équipe du groupe mobile d’intervention de la police est arrivée sur le lieu. Elle a tiré des coups de feu en l’air, face la foule en colère qui ne voulait pas de cette présence policière. C’est autour de 11 heures que la circulation a repris sur la route Goma-Sake.

Face à la multiplicité des cas de banditisme dont sont victimes les déplacés, la société civile suggère que les sites de ces vulnérables, déjà traumatisés par la guerre qu’ils ont fuie, soient sécurisés par les éléments de police militaire.

 

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