Une trentaine des jeunes leaders des villes de Beni, Butembo ainsi que des autorités locales ont été sensibilisés, jeudi 16 février à Beni (Nord-Kivu), à lutter contre les violences et les discours de haine, afin de promouvoir la cohésion sociale, la paix et la sécurité dans cette région, tel que prône la Résolution 2250 du conseil de sécurité de l’ONU.
Organisatrice de cette sensibilisation, la MONUSCO a encouragé les participants à être des acteurs majeurs dans cette lutte.
Ce message a fait son effet. Benjamin Asimoni, l’un des facilitateurs à cette sensibilisation dit être bien conscient du rôle que chacun devrait jouer dans une zone où certains acteurs politiques manipulent la population en l’incitant à poser des actes violents et à proférer des discours de haine.
« Des jeunes de la région de Beni, à force de rester sous la menace de l’insécurité, ont autant été tentés par les belligérants, les acteurs politiques mal intentionnés pour intégrer des activités de violences extrêmes », avoue-t-il.
Il croit dure comme fer que cette session va être une réponse à cette manipulation qui est à la base de la violence observée au sein de la jeunesse.
Benjamin Asimoni a bien d’autres attentes face à cette sensibilisation. Il murit aussi l’espoir de voir les jeunes prendre conscience de leur degré de participation et des canaux qu’ils peuvent utiliser pour faire entendre leurs voix de façon pacifique.
Il craint qu’au regard du contexte sécuritaire actuel, qu’en cas de violence communautaire, que les ennemis de la paix puissent en tirer profit et créer la confusion.
« C’est ainsi qu’ils[jeunes] doivent se considérer comme acteurs majeurs dans la participation aux cotés des autorités et autres acteurs de paix afin de rétablir la paix et maintenir la stabilité tant voulue par le gouvernement congolais et par la jeunesse elle-même », plaide ce jeune facilitateur.