Le candidat à la députation nationale à Buta, Georges Erick Makangu a saisi la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le 29 décembre dernier, sur des multiples cas d’irrégularités constatées le jour des élections à Buta ville et territoire dans la province du Bas-Uele concernant spécifiquement les scrutins législatifs.
Cet acteur politique a fait cette dénonciation à travers une lettre dont une copie est parvenue lundi 1 er janvier 2024 à Radio Okapi.
Georges Erick Makangu cite notamment une « tricherie à ciel ouvert », le tribalisme et le bourrage d'urnes orchestrés, selon lui, par certains membres de la plateforme politique Union sacrée de la Nation dont il est lui-même membre.
« Tricherie à ciel ouvert : tous les bureaux ont fermé aux heures habituelles, mais deux, trois heures après, ils ont réouvert et c’était barricadé par la police, par l’armée, tous les services de sécurité qui étaient en train de surveiller le travail qui se fait, donc nous avons déploré ça, et on a chassé tous les témoins, c’est au vu et au su de tout le monde », a-t-il expliqué.
Ce candidat affirme également qu’un policier est candidat aux législatives à Buta alors que la loi électorale l’interdit :
« Il y a aussi un candidat policier ou un policier candidat, c’est la première fois que nous découvrons ce genre de choses, qui lui son frère biologique était coordonnateur et superviseur de plusieurs centres de vote, imaginez vous quelle était la suite, dans la même circonscription votre frère est là, vous êtes candidat ».
Toutes ces irrégularités dénoncées et qui entachent sa famille politique l’Union sacrée de la Nation sont inacceptables martèle le candidat Makangu :
« Nous avons gagné un pari, le pari c’est de faire élire le Chef de l’Etat, nous avons battu campagne dans tous les coins et recoins et les résultats sont là. Mais le grand problème c’est les législatives, on ne veut pas se retrouver avec de faux députés, des nominations, des gens qui ont volé la victoire du peuple, ça c’est inacceptable ».
Il demande le bon arbitrage de la CENI pour maintenir un climat de paix dans cette région.
« La CENI a tous les éléments, elle ne doit pas être complaisante, elle doit être juste, neutre, elle doit œuvrer à ce qu’il y ait un climat de paix dans toute la province en proclamant les résultats réels, les cas de tricherie doivent être annulés. Invalidez les candidatures de ce genre de personnes ! Ils (responsables de la CENI) savent, ils ont déjà le rapport de toute la situation »,a-t-il indiqué.
Ces allégations d’irrégularités lors du vote sont aussi corroborées par le bâtonnier Patrick Akatio Lepo du barreau de Buta qui ajoute même des cas de meurtre et autres formes d’insécurité autour des élections législatives.