De manière globale, la campagne électorale se déroule dans le respect des consignes édictées par la loi électorale, douze jours après son lancement au Sud-Kivu. Le directeur de la Commission diocésaine Justice et Paix (CDJP), abbé Justin Nkunzi l’a indiquee vendredi 1er décembre à Bukavu. Il a cependant déploré la mise en évidence d’«un acte d’achat de conscience des électeurs ».
Les candidats balancent des cadeaux et des promesses au lieu de dérouler leurs projets de société, a déploré l’abbé Justin Nkunzi :
« Jusque-là il n’y a pas d’intolérance mais les candidats ne se mobilisent pas encore vraiment sur un grand projet de société. Les futurs honorables députés sont élus pour légiférer et contrôler les actions du gouvernement. Mais malheureusement, sur ces deux missions principales, ils se taisent. Ils préfèrent balancer des cadeaux, balancer des promesses ».
Cette structure de Bukavu, a-t-il rappelé, a élaboré un contrat social qu’elle est en train de proposer à la population locale pour être une matière de discussion avec ceux qui viennent réclamer ses votes.
« Il faut que ceux qui battent campagne le fasse sur fond d’un projet ou d’un contrat social ; au lieu des promesses ou des cadeaux à balancer, parce que ce ne pas ça le travail de futurs députés », a affirmé l’abbé Nkunzi.
Il dit avoir constaté avec regret que certains candidats aux sélections du 20 décembre « préfèrent toujours manipuler la misère et la pauvreté des gens pour distribuer de petits trucs inutiles. Là, on risque de voter des candidats alimentaires, des candidats qui ne le méritent pas ».
Lancée le 19 novembre dernier, la campagne électorale va se poursuivre jusqu’à 48 heures avant la tenue de ces élections générales.