Revue de presse du mardi 17 octobre 2023
La mercuriale prononcée lundi à la rentrée judiciaire de la Cour de cassation par le Procureur général près cette juridiction, Firmin Mvonde Mambu, est largement commentée par les journaux parus mardi 17 octobre à Kinshasa.
Depuis le lointain régime Mobutu jusqu'à ce jour, le trafic d'influence fait partie de l'écosystème judiciaire rd congolais, fait remarquer l’éditorialiste de Forum des As, précisant qu’il « est quasiment omniprésent. Au point de passer pour banal ».
Voilà pourquoi, le Procureur général près la Cour de cassation vient d'annoncer à la ville et au monde déclencher une croisade contre le trafic d'influence.
Mais, estime le journal, il est « impossible, en effet, d'endiguer ce vice tant que le pouvoir judiciaire sera dans la pratique perçu au mieux comme un appendice de l'Exécutif et au pire comme son auxiliaire ».
En présence de Félix Tshisekedi, selon Le Potentiel, le Procureur général près la Cour de cassation a dénoncé le trafic d'influence, décliné sous ses différentes formes, qui caractérise la justice congolaise à ce jour. Firmin Mvonde a invité, à cet effet, les acteurs judiciaires à la répression de cette pratique au même titre que les corrupteurs et autres délits de justice.
A cet effet, l’Agence congolaise de presse (ACP) note un autre discours prononcé à cette occasion par le premier président de la Cour de Cassation, Elie Léon Ndomba :
« La corruption étant un danger, nous devons mettre en place des outils pour dénoncer le corrupteur et le corrompu, il nous faut réactiver des chambres disciplinaires pour infliger des sanctions aux magistrats soupçonnés des actes de corruption ».
Il a aussi énuméré, poursuit l’agence, en guise de solutions pour éradiquer la corruption, le déploiement des équipements numériques de détection de fraude ou de corruption dont des caméras et des écouteurs de divers formats, l’instauration d’une approche préventive des manœuvres de corruption dans l’ensemble de l’appareil judiciaire.
Est de la RDC
Les journaux de Kinshasa s’intéressent également à la causerie morale des FARDC du lundi 16 octobre, au cours de laquelle le chef d’état-major général, général Christian Tshiwewe a annoncé l’envoi de quinze nouvelles brigades des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) pour renforcer les rangs de l’armé, engagée au front dans l’Est de la RDC.
Selon lui, précise l’ACP, ces brigades seront dotées du matériel « dont un militaire a besoin pour assurer la sécurité du pays, et pour mettre fin à la guerre imposée dans la partie est du pays par le Rwanda, à travers ses supplétifs du M23 ».
A l’appel de mobilisation du chef de l’État contre l’agression du pays, renchérit l’Avenir, « plus de 40 000 volontaires, des jeunes congolais, ont récemment rejoint des FARDC et ont été formés au centre d’instruction de Kitona, dans le Kongo Central, au camp Bahuma, dans la province de la Tshopo et au centre de Kalemie, dans le Tanganyika ».