Deux tiers de l’étendue du secteur de Bapere, dans le territoire de Lubero (Nord-Kivu), ne sont pas couverts par le réseau téléphonique. Cette situation présente de nombreuses et graves conséquences, notamment sécuritaire, a indiqué Samuel Kakule Kagheni, président de la société civile de Bapere.
« Pour atteindre ces zones, il faut utiliser de la phonie. Les mégabits coûtent très chers à l’intérieur, parce que 1GB se vend à 6 000 francs congolais (2.4 USD). Un peu plus éloigné de Mangurejipa, chef-lieu du secteur, 1GB s’achète facilement à 10 000 francs congolais. C’est seulement un tiers du secteur de Bapere qui est couvert par le réseau téléphonique. Cette non-couverture du secteur en matière de communication impacte négativement la sécurité de l’entité », a expliqué Samuel Kakule Kagheni.
Il plaide pour l’implantation des antennes des sociétés de télécommunication dans la zone pour lutter contre l’insécurité.
« Quand il y a par exemple incursion dans une partie non couverte par le réseau, on a du mal à remonter l’information. Parfois, il faut même attendre une semaine pour que l’information atteigne Mangurejipa, chef -lieu du secteur de Bapere. Pendant ce temps, les habitants auront subi des exactions, car, abandonnées à leur triste sort », a-t-il ajouté.
Le secteur de Bapere occupe plus de la moitié de la superficie du territoire de Lubero et regorge de plus de 75 carrés miniers avec plus d’une dizaine des groupes armés.