Une accalmie s’observe depuis environ deux mois dans les territoires de Djugu, Mahagi et une partie d’Irumu.
Les organisations des droits de l’homme et les acteurs de la société civile disent que, les tueries, les enlèvements et les incendies de maisons par les groupes armés ont sensiblement diminué dans ces entités.
Selon le constat fait par le Comité associatif résolu pour la défense et la promotion des droits de l’homme, (COADHO), les tueries à grande échelle par des groupes armés locaux, dont la Coopérative pour le développement du Congo (CODECO), Zaïre ainsi que le Front patriotique et intégrationniste du Congo (FPIC) sont quasi rares dans les trois territoires, depuis deux mois.
Les dernières tueries ont été enregistrées début avril 2023. Une dizaine de personnes sont mortes pendant les combats entre deux groupes armés dans le village d’Afoyorwot dans le territoire de Mahagi.
Selon le coordonnateur de COARDHO, Benjamin Ngabu l’on note cependant certains cas isolés de meurtres de civils dont des déplacés en quête de nourriture.
L’amélioration des conditions sécuritaires à Djugu, Mahagi et une partie d’Irumu est le fruit des sensibilisations en faveur des groupes armés, initiées par le Gouvernement lors des différents dialogues entre les communautés locales de l’Ituri, affirme Benjamin Ngabu.
Il déplore cependant des menaces, intimidations et provocations des combattants des différents groupes armés.
Il appelle le Gouvernement à poursuivre cette sensibilisation pour amener les combattants à adhérer au Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (P-DDRCS).
Le coordonnateur de COARDHO demande aux leaders des milices d’instruire leurs hommes à cesser les violences pour la restauration d’une paix durable en Ituri.
Un dialogue entre les leaders des différents groupes armés locaux de l’Ituri se tient depuis mercredi 31 mai à Aru, à 260 kilomètres au nord de Bunia. Il vise à consolider la paix relative qui règne dans cette province.