Les acteurs socio-coutumiers du groupement Mufuni-Shanga, territoire de Masisi (Nord-Kivu) ont accepté, mardi 16 mai, le déploiement de la base temporaire des casques bleus de la MONUSCO dans la cité de Bweremana.
Ils l’ont fait savoir à l’issue des échanges avec la délégation conjointe de la mission onusienne dans cette agglomération.
Ces acteurs ont également promis d’accompagner la MONUSCO dans son mandat de la protection des civils dans cette contrée.
Plusieurs organisations de Bweremana ont pris part à cette rencontre dont les représentants des femmes, la jeunesse, des déplacés ainsi que les acteurs socio-coutumiers.
Des zones d’ombre et le sentiment d’animosité contre la MONUSCO se sont dissipés après des questions et réponses.
« Il y a eu beaucoup d’intox, la population est manipulée. Tout ça, mais avec la réponse que la MONJUSCO a apportée, la population a compris que la MONUSCO a encore un rôle à jouer. Nous disons en tout cas qu’elle est la bienvenue ici à Bweremana, dans le territoire de Masisi », a déclaré le président de la société civile locale, Floribert Buholo.
De son côté, le chef de groupement Mufuni-Shanga a souhaité que la MONUSCO soit flexible et collabore étroitement avec les autorités coutumières, comme dans les années passées. Muharoro François :
« Nous n’en voulons pas à la MONUASCO, nous aimons la MONUSCO, ils appelaient le chef de groupement, les chefs des villages, on donnait toute la situation. Cela nous aidait car ils faisaient les mouvements et voir ce qui marche et ce qui ne marche pas »
L’objectif du déploiement d’une base temporaire des casques bleus à Bweremana fait suite à la fragilité de la situation sécuritaire dans cette partie du Nord-Kivu, en proieaux rebelles M23-RDF ainsi qu’aux miliciens réfractaires au processus du désarmement.
