Nord-Kivu : relance de la culture du blé à Lubero, 20 ans après


L’ONG International center for peace and environment protection by peasant communities, (ICPEP), vient relancer, depuis six mois, la culture du blé, après une vingtaine d’années d’interruption de cette culture dans la région. Plus de 20 nouvelles variétés de blé sont expérimentées et multipliées, dans l’objectif de la relance de cette culture à grande échelle dans la province du Nord-Kivu.  

Pour cette phase expérimentale, cette culture se fait dans les villages Luotu, Masereka et Mageria, au Sud de Lubero, villages qui pratiquent la culture de subsistance, juste pour la consommation locale.  

La relance de ces nouvelles variétés est une opportunité qui pourra faciliter, aux populations locales de se procurer, dans un moindre délai, des capitaux qui vont leur permettre de booster cette culture, a dit le directeur du département agro-écologie à l'ICPEP, Alain Manzekele.  

La culture du blé au Nord-Kivu a connu un abandon par la population de Lubero à la suite de l’insécurité causée par les groupes armés, mais aussi à la fermeture de la Minoterie du Nord-Kivu (MINOKI), vers les années 2000.  

La culture du blé n’était plus pratiquée dans cette partie de la province.  

Environ 2500 tonnes de blé étaient produites par an, par la population de Lubero et de Beni et commercialisées à la Minoterie du Nord-Kivu (MINOKI) basée à Lubero. Cette usine avait la capacité de transformer 150 sacs de 45 kgs de la farine de blé par jour. Vue sa production à petite échelle, cette quantité n’était pas destinée à l’exportation à grande échelle. La farine de blé n’était commercialisée que dans la ville de Gisenyi, au Rwanda, par la société Muvano.   

Vers les années 2000, la population a abandonné cette culture à cause de l’insécurité et de la fermeture de l’usine MINOKI. 

 

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