« Nous sommes déjà dans une situation sécuritaire difficile. Il faut concentrer nos forces là où nous avons véritablement ces forces négatives, cette agression que nous avons, qui est activée par le Rwanda. C’est là que nous devons mettre l’énergie ». Cette déclaration du Premier ministre a été faite samedi 24 septembre, à la suite de l’évaluation de l’état de siège en Ituri et au Nord-Kivu.
Sama Lukonde a été dans ces deux provinces, selon la Primature, non seulement pour évaluer la mise en œuvre de l’état de siège, mais aussi pour être aux côtés des familles endeuillées et celles déplacées à la suite des atrocités commises par les forces négatives, dont les ADF et les terroristes du M23 soutenus par le Rwanda.
« Nous avons entamé cette tournée depuis quelques jours, ici à l’Est de la République démocratique du Congo, en commençant par l’Ituri, où nous avons eu d’abord un Conseil de sécurité, puis des échanges avec toutes les (couches sociales). Cela nous a permis d’avoir un aperçu clair à ce niveau-là, des travaux qui doivent se faire surtout dans la sensibilisation, les discussions intracommunautaires, qui vont déboucher finalement sur des discussions intercommunautaires. Ça, c’est pour la province de l’Ituri. Et, le combat qui doit continuer à se faire en ce qui concerne les ADF, qui continuent à endeuiller nos populations », a expliqué Jean-Michel Sama Lukonde.
Aider les déplacés
Il promet l’implication du gouvernement pour prendre en charge les déplacés et mettre fin à l’insécurité :
« Sur les points saillants, nous avons reçu cette revendication, qui avait été faite par rapport à la MONUSCO. Nous avons discuté avec les mouvements citoyens, avec la société civile. Nous avons fait appel à leur sens de responsabilité, en disant que la constitution garantit toute forme de revendication, mais la constitution garantit aussi le droit à la vie. Et que c’est important, pour nous, en tant qu’autorités, qui avons la responsabilité justement de la protection des biens et des personnes, que nous soyons toujours au fait en termes de responsabilité. »
Le chef de l’exécutif a aussi échangé avec les différentes couches de la population sur les questions relatives à la sécurité, à la tracasserie militaire et au banditisme.
« Nous estimons que nous, en tant qu’autorités, nous devons suivre ce que la population nous dit et travailler dans le sens de lui garantir son bien-être. C’est une population, qui n’a que trop souffert. Et donc, nous sommes très sensibles aux messages qui nous sont donnés », a-t-il poursuivi.
Sama Lukonde a instruit le gouverneur militaire du Nord-Kivu à trouver, de commun accord avec le conseil provincial de sécurité, le moyen de lever le couvre-feu dans la ville de Goma.