Les autorités traditionnelles du Kongo-Central ont appelé, dimanche 11 septembre, les Teke et Yaka à faire la paix, après des accrochages survenus à Kwamouth (Maï-Ndombe).
Elles ont lancé cet appel dans une déclaration faite à Matadi, chef-lieu du Kongo-Central.
A l’occasion, le chef coutumier de Matadi, Wello Kuludiayona a indiqué que ce conflit ethnique entrave le développement dans le territoire de Kwamouth à l’instar de l’Est du pays :
« Nous voulons que chaque province du pays se développe. Ils ne doivent pas être dans l’erreur. Les Teke et Yaka, veuillez trouver un accord et cessez avec ces guerres inutiles. Voyez ce qui se passe dans l’est du pays. Le social des Congolais est mis à mal puisque le gouvernement cherche à y rétablir la paix. Ne cherchez pas que la même histoire se répète chez vous avec qui nous partageons la langue kikongo ».
Selon ce chef coutumier, la situation sécuritaire de Kwamouth « encombre les efforts du gouvernement qui se bat déjà à restaurer la paix dans l'Est du pays ».
Au nom de la langue kikongo que le Kongo-Central partage avec le Grand-Bandundu, ces autorités ancestrales appellent les Teke et Yaka à penser à l'essor de leur entité.
A l’issue de leur rencontre, ces autorités coutumières ont levé haut la canne du pouvoir, synonyme selon eux, de la fin des hostilités entre ces deux communautés.
Entre temps, de nombreux déplacés de Kwamouth affluent vers la ville de Bandundu pour fuir ce conflit ethnique.