Le porte-parole de l’Alliance pour le changement (ACP), Ghislain Muanji, a dénoncé, mardi 9 aout, le non-respect des textes légaux dans le processus d’arrestation du président de leur parti politique.
Il l’a déclaré à Radio Okapi, quelques heures après l’arrestation de Jean-Marc-Kabund.
« Nous sommes face à une forfaiture. Au niveau de l’affaire Jean-Marc Kabund, nous pouvons constater les irrégularités que nous n’avons cessé de soulever à travers les différentes correspondances que le président de l’Alliance pour le changement a adressées au président de l’Assemblée nationale. L’honorable Mboso s’est permis de lever les immunités de l’honorable Kabund et d’autoriser les poursuites. Ce qui est anarchique parce que les textes en vigueur à l’Assemblée nationale ne donnent pas cette latitude au bureau l’Assemblée nationale pour agir en tant que tel, et surtout en période de vacances parlementaires », s’indigne Ghislain Muanji.
Il a également dénoncé l’expédition de cette affaire par le bureau de l’Assemblée nationale :
« Nous comprenons que ce qui est fait de manière expéditive est fait parce qu’il y a un complot auquel le bureau de l’Assemblée nationale a pris part avec le régime actuel pour livrer l’honorable Jean-Marc Kabund. Mais à ce niveau, il continue à jouir de la présomption d’innocence au regard de la loi ».
Après son audition au parquet près la Cour de cassation, mardi 9 août à Kinshasa, l’élu du Mont-Amba a été placé sous mandat d'arrêt provisoire et conduit directement à la prison centrale de Makala.
L’ancien premier vice-président de l’Assemblée nationale est poursuivi pour avoir tenu des propos qualifiés d'injurieux, de nature à alarmer la population et à porter atteinte à l’honneur dû aux institutions publiques et à la dignité du chef de l’Etat.