Les tenanciers des officines pharmaceutiques ont décidé, mardi 31 mai, d’endurcir leur mouvement de grève, déclenché depuis vendredi dernier. Ils dénoncent « la concurrence déloyale » sur le marché local, et exigent l’implication des autorités compétentes dans cette affaire, en vue d’épargner la population des conséquences.
C’est depuis vendredi que plus de 100 officines pharmaceutiques fonctionnant dans une galerie au centre commercial de Butembo ont fermé leurs portes. Certaines d’autres opérants dans des quartiers ont emboité le pas des grévistes.
Leurs propriétaires réunis au sein de l’Association des Tenanciers des Pharmacies de Butembo-Lubero, (ATEPHALU), reprochent au groupe Prince Pharma, une société Indienne, de proposer la vente de ses produits en détails au niveau du marché local. Ce qui viole selon eux, les dispositions légales en vigueur dans le pays.
« Nous réclamons que la manière dont Prince Pharma s’installe dans des zones, il fait une grande concurrence déloyale en ce sens que même vous qui vendez en détails lui-même va vendre en détails bien qu’il est expatrié. On lui donne des conditions de vente en gros mais ce n’est pas le cas. Sur le terrain c’est autre chose mais ce qu’il donne comme déclaration au niveau de l’Etat c’est autre chose », Mbusa Kizito, président de l’ATEPHALU
A la suite de cette situation, le maire de Butembo, le commissaire supérieur principal Mowa Baeki-Telly Roger a échangé lundi avec les grévistes. Il leur demande de privilégier le sort de la population, en attendant une solution au problème.
Un appel que les grévistes n’ont pas pris en compte.
De son côté, le responsable de l’antenne locale de la division provinciale de la santé, Guy Makelele dit n’avoir pas assez d'éléments sur ce dossier.
Il estime toutefois qu’il faut juste respecter la loi.