Les habitants du territoire de Kalehe, notamment ceux du secteur de Minova (Sud-Kivu), saluent l’impact des projets exécutés en leur faveur par le Programme alimentaire mondial (PAM), l'Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et du Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF). Ces projets ont été visités le samedi 14 mai par une délégation du KFW (Kreditanstalt für Wiederaufbau), la banque du développement de l’Allemagne, son bailleur des fonds.
Ces projets sont exécutés dans le cadre du programme de la résilience socio-économique de petits agriculteurs et populations vulnérables. Ce programme a débuté sa deuxième phase de mise en œuvre cette année 2022, après la première phase qui a duré quatre ans, soit 2018 et 2021.
La délégation du KFW a pu visiter des complexes agricoles, comprenant notamment des magasins et autres unités de transformation, tenus par les agriculteurs à travers leurs coopératives, en passant par des centres d’alphabétisation des adultes, notamment.
A Kalehe tout comme à Minova, les bénéficiaires sont unanimes que ces projets ont changé catégoriquement leurs conditions de vie.
« Pour trouver la semence, il fallait attendre que le mari amène ça. Mais à travers les groupes, on peut accéder aux semences et après récolte on les restitue et la vie change. A propos de l’épargne, grâce à la formation nous arrivons à épargner nous-mêmes. Quand ce projet est arrivé ici à Butumba, ça nous a beaucoup aidés. Celui qui n’avait pas un champ, l’a trouvé. Les soins médicaux aussi, celui n’avait pas de chèvres peut se les procurer », a témoigné l’une des bénéficiaires.
Ces témoignages ont marqué la directrice de KFW à Kinshasa, Brita Oltman, qui parle des résultats impressionnants :
« Au nom du gouvernement allemand, la KFW finance deux programmes de la résilience d’un montant de plus de 150 millions de dollars. Mes collègues et moi avons visité deux sites Kalehe et Minova, je suis très impressionnée par les résultats de ce programme. J’ai eu des discussions avec les femmes c’est un résultat magnifique. »
Cependant, ce programme, bien que salutaire, n’a pas encore atteint un grand nombre des habitants de cette zone. Mais aussi, plusieurs besoins supplémentaires ont été révélés dans domaine de micro-crédit, la réhabilitation des axes agricoles et le renforcement des capacités des paysans.
La première phase de ces projets avait été initiée par le PAM et la FAO pour 35 millions de dollars. La deuxième inclut l’UNICEF pour une enveloppe de 120 millions, a précisé la directrice adjointe du PAM pour la RDC, Natacha Nadazdine.