La société Développement immobilier au Congo dénonce la destruction de son immeuble qui abritait l’ambassade du Rwanda

La société Développement immobilier au Congo (DEVIMCO Sarl), propriétaire de l’immeuble l’Horizon qui abritait l’ambassade du Rwanda à Kinshasa ainsi que plusieurs entreprises congolaises et ONG, dénonce, dans un communiqué de presse publié samedi 8 février, les attaques ciblées et la destruction systématique de l’immeuble par mise à sac, incendie et pillage le 28 janvier 2025.

DEVIMCO appelle le Gouvernement à prendre toutes les mesures nécessaires pour traduire les auteurs de ces actes en justice et réparer les préjudices subis.

L’immeuble L’Horizon situé au n° 50 de l’avenue Lieutenant-Colonel Lukusa avait l’usage exclusif des bureaux. Il propose 6.122 mètres carrés de bureaux, dont environ 5% seulement étaient loués par l’ambassade du Rwanda, tandis que les 95% restants étaient occupés par des sociétés de droit congolais, une fondation allemande, ainsi qu’une société du portefeuille de l’Etat.

DEVIMCO Sarl déplore que les actes de destruction méchante, de pillage, de vandalisme et l’incendie de son immeuble aient duré toute la journée sans intervention des forces de l’ordre.

Dans ce communiqué de presse, DEVIMCO Sarl rappelle qu’elle n’exerce aucune influence sur les décisions d’accréditation, de maintien et/ou de retrait des missions diplomatiques et n’a jamais été saisie par les autorités pour résilier le contrat de bail conclu avec l’ambassade du Rwanda, mission diplomatique dûment accréditée par décision du Gouvernement congolais. 

DEVIMCO espère que le « Gouvernement prendra toutes les mesures nécessaires afin que les auteurs des méfaits décriés soient identifiés et déférés devant la justice » et que tous les préjudices subis par DEVIMCO et par ses locataires seront réparés et que, par ailleurs, les investissements et propriétés seront effectivement protégés.

« DEVIMCO et ses dirigeants demeurent solidaires avec la population congolaise affligée par les affres de la guerre dans l’est du pays et leur expriment leurs sincères sentiments de compassion », conclut le communiqué.

Une manifestation qui dégénère

Le 28 janvier, des manifestations de la population ont été organisées exprimant son indignation face à l'agression du régime rwandais et de ses supplétifs du M23, ainsi qu'au silence "coupable" de la communauté internationale face à la guerre persistante dans l'est de la RDC, particulièrement à Goma, où une crise humanitaire sévère s’est récemment intensifiée.

Certaines ambassades, des commerces et des immeubles et maisons privées ont été incendiés, saccagés ou vandalisés.

La Première ministre Judith Suminwa avait visité les structures victimes de pillage au lendemain des manifestations, soulignant que la colère légitime des citoyens devrait plutôt se tourner vers la construction d'un avenir meilleur plutôt que vers la destruction.

Le vice-Premier ministre de l’Intérieur Jacquemain Shabani avait tenu, après cette ronde, une réunion d'évaluation de la situation avec les responsables des services de sécurité et le gouverneur de la ville.

Il ressortait de cette rencontre que « les auteurs de ces actes seront recherchés, appréhendés par la police et déférés devant les instances judiciaires pour des poursuites », avait affirmé Jacquemain Shabani.

 

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