Les habitants de Biruwe dans le groupement Watsa, dans le secteur des Wanyanga se disent victimes de plusieurs actes de violations des droits humains perpétrés par un haut responsable de l’armée basé dans cette cité. Cet officier infligerait des travaux forcés aux habitants de Biruwe et environs. La société civile ainsi que les acteurs politiques du territoire de Walikale se disent préoccupées par cette situation, qui restreint la liberté des populations dans cette zone. Le porte-parole de l’armé encourage les victimes à porter plainte.
Les travaux champêtres forcés et autres tâches similaires restent le gain quotidien des paysans de Biruwe et ses environs. Ces derniers sont utilisés contre leur gré dans les travaux des champs et autres activités ; telles que les constructions de campements militaires.
Un habitant victime de ces atteintes flagrantes a réussi à fuir vers Walikale-Centre. Et il témoigne :
« Ces villageois qui quittent à des quinzaines des kilomètres pour se rendre à leurs champs, pour aller travailler là-bas. Ils font le pied. Tous les villages à partir de Biruwe, Nkuba, Kibati et environs, c’est tout le monde qui est soumis à ces travaux-là.»
Le député provincial Prince Kihangi Kya Mwami, élu du territoire de Walikale qui s’y est personnellement rendu, confirme ces faits. Les habitants de Biruwe et environs lui ont signifié qu’ils en avaient assez de ces tracasseries.
Cet élu fustige le caractère coercitif de ces travaux :
« Il m’a été rapporté que la population était en train d’être utilisé dans des travaux forcés pour effectivement aider les (combattants qui se sont) rendus à survivre ; parce qu’ils n’ont pas à manger, la population ne devrait pas être utilisés dans ces conditions-là. S’il y a du travail à faire, on engage ces gens-là et on les paye. »
Contacté par Radio Okapi, le porte-parole de la 34è région militaire et du secteur opérationnel Sokola II, major Ndjike Kaiko, demande à la population lésée par ces tracasseries de formuler et de déposer leurs plaintes en bonne et due forme à qui de droit pour une réponse adéquate à leurs préoccupations.
Au stade actuel, il refuse de s’exprimer sur ces « simples rumeurs. »