
Photo Radio Okapi/Marc Maro
Plusieurs stations-service de Bunia en Ituri sont restées fermées ce lundi 24 mars, tandis que les rares ouvertes sont submergées par une clientèle en quête de carburant. Les prix à la pompe oscillent entre 4 000 et 6 000 francs congolais le litre, contre 3 500 francs la veille, selon certains témoignages.
Le président des importateurs pétroliers, Danny Mugisa, attribue cette crise à l’arrêt du trafic sur la RN27 en raison des affrontements entre la milice CODECO et l’armée ougandaise près de Fataki. Des centaines de camions-citernes bloqués à Mahagi ne peuvent approvisionner la ville.
La ruée vers les stations opérationnelles entraîne une hausse spéculative des prix, pénalisant particuliers, transporteurs et structures étatiques. Les usagers dénoncent une incompréhension face à cette volatilité : « Que les autorités nous viennent en aide, ou nous devrons laisser nos motos inutilisées », se plaignent certains usagers.
Appels à l’intervention
Danny Mugisa exhorte les autorités provinciales à organiser une escorte militaire pour sécuriser le ravitaillement. Cette situation rappelle les crises antérieures liées à l’état délabré de la RN27, déjà à l’origine de pénuries en novembre 2023.
Si Kinshasa a récemment rassuré sur l’absence de pénurie, d’autres ville comme Lubumbashi ont également subie il y a peu la pénurie.