Les organisations de la société civile, les plates-formes, les réseaux et mouvements citoyens s’engagent à lancer une « campagne de surveillance et de vigilance des élections de 2023 en RDC ». Cette décision constitue la principale recommandation de la matinée de réflexion et d’analyse de la feuille de route de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), organisée le 7 février à Kinshasa par le Cadre de concertation nationale de la société civile.
« Nous avons analysé la feuille de route de la CENI, et nous estimons qu’une feuille de route est comme une boussole, qui nous montre ou nous allons et où vont les élections. Et nous pensons qu’il y a des inquiétudes à se faire, parce que les contraintes ne sont pas du ressort de la CENI. Et si les responsables de ces contraintes n’ont pas beaucoup de volonté ou ne mettent pas le paquet, la CENI pourra subir », note Danny Singoma, coordonnateur du Cadre de concertation nationale de la société civile.
Pour lui, il faut absolument des réponses aux inquiétudes relatives avec les contraintes financières, techniques, organisationnelles et autres liées au temps.
« Il y par exemple les contraintes financières, le gouvernement doit s’activer pour donner des moyens conséquents à la CENI, pour qu’elle commence les opérations, parce qu’elle est en retard. Aujourd’hui, nous voyons que nous sommes à moins de huit cents jours de l’échéance électorale, et cela nous inquiète. La société civile va travailler en profondeur pour encourager la CENI à organiser les élections dans le délai et pour encourager le gouvernement à mettre les moyens », promet Danny Singoma.
Il espère que les autres organisations de la société civile qui n’étaient pas là, à travers tout le pays vont se joindre à eux pour qu’ensemble, ils puissent démontrer que, la société civile peut aider à ce que, les élections se tiennent à temps, dans le délai.
« Maintenant, il y a encore par exemple la loi sur l’organisation des élections, la loi sur la répartition des sièges qui ne sont pas encore là, ça nous inquiète. Et donc, il faudra un sursaut d’orgueil du parlement pour nous doter de ces instruments qui vont permettre d’aller vers des bonnes élections », poursuit-il.
Ces organisations de la société civile demandent aussi au gouvernement d’assurer la sécurité des biens et des personnes pour que les élections de 2023 soient également organisées dans les zones sous état de siège.