Les activités ont repris normalement vendredi 3 décembre dans le territoire de Mahagi, au Nord de Bunia, dans la province de l'Ituri, après trois jours de ville morte. La société civile qui avait décrétée cette ville morte voulait ainsi fustiger les attaques à répétition attribuées au groupe armé de la milice CODECO dans ce territoire. La dernière attaque s'est produite le lundi dernier au centre de négoce d’Amee où dix-huit personnes ont été tuées par cette milice.
Des témoins affirment qu'après trois jours de paralysie totale, les boutiques, les marchés, les écoles et les services étatiques ont fonctionné normalement dans l’ensemble du territoire de Mahagi.
Cette reprise a été constatée également aux postes frontaliers entre la RDC et l’Ouganda, vers Goli et Karombo où les bureaux de la douane ont rouvert leurs portes.
Les organisateurs de la ville morte se disent satisfaits. Selon eux, leur mot d’ordre a été largement suivi.
Les trois jours de ville morte avaient pour objectif d’exiger du gouvernement la fin des atrocités de la milice CODECO.
La coordination de la société civile de Mahagi déplore « le silence coupable » des autorités face à la récurrence des violences de ce groupe armé, affirme Patrice UFOYURU, un des membres de cette structure.
L’Administrateur militaire du territoire de Mahagi ne s'est pas exprimé sur cette initiative de la société civile.