L’ONG Médecins sans frontières (MSF) a suspendu ses activités en faveur des milliers de personnes composées essentiellement des déplacés de guerre dans la zone de santé de Bambu, dans le territoire de Djugu (Ituri).
MSF annonce cette décision dans un communiqué rendu publique lundi 1er novembre.
Cette rupture est consécutive à l’attaque jeudi 28 octobre d’une équipe de cette organisation humanitaire par des hommes armés qui ont blessé deux de ses agents.
L’ONG appuie dans ce coin 3 hôpitaux généraux, 12 centres de santé, 4 postes de santé et 32 sites des soins communautaires dans les zones de santé de Drodro, Nizi et Angumu, dans le territoire de Djugu.
Cette intervention consiste à la prise en charge des maladies pédiatriques, de la malnutrition, du paludisme, des violences sexuelles et de la santé mentale.
Des milliers d’habitants de ces entités bénéficient des services de cette organisation dans cette zone où tous les humanitaires se sont presque retirés à cause de l’insécurité.
L’association culturelle LORI qui regroupe les membres des communautés locales, redoute déjà les conséquences de cette mesure sur la population souffrant des symptômes de certaines maladies et de malnutrition. Cette structure condamne fermement l’attaque contre les véhicules de l’ONG MSF.
« On est en train de projeter les conséquences. Déjà, la population avait des difficultés pour accéder aux soins. Les gens sont confinés à la procure de Bambu et dans la brousse. Les gens ne sortent pas. Si MSF passait plus d’un mois sans assister la population, ça va être catastrophique. Nous recommandons à l’ONG MSF d’avoir pitié de la population », a indiqué le vice-président de LORI, Jean-Marie Ndjaza.
En juin dernier, MSF avait déjà exprimé son indignation face à la destruction et au pillage de l’hôpital général de Boga, construit et équipé par cette organisation pour la prise en charge médicale de la population locale.