Le député Moïse Nyarugabo a, au cours d’une conférence de presse tenue mardi 19 octobre à Kinshasa, dénoncé une série d'attaques menées dans les localités de Rurambo, Kaololo et Biboko Boko, dans la province du Sud-Kivu, par plusieurs groupes armés Maï-Maï.
La dernière attaque en date a eu lieu le vendredi 15 octobre dernier dans la localité de Biboko Boko.
Selon Moïse Nyarugabo, des milliers des villageois Banyamulenge en fuite vers Baraka ont été caillassés et dépouillés de leurs biens, des villages ont été brulés, plusieurs personnes prises en otage et de nombreuses têtes de vaches emportées.
Moïse Nyarugabo appelle le gouvernement à réagir au plus vite pour mettre un terme à ce « nettoyage ethnique ».
Cinq cents villages brûlés, des milliers des personnes tuées, d’autres prises en otage et 48.000 têtes de vache emportées de 2017 à 2021 ; tel est le bilan dressé par Moïse Nyarugabo devant la presse.
Pour lui, la brigade des FARDC détachée à Biboko Boko a été rappelée sans qu’elle ne soit remplacée, à quelques jours de ces attaques.
L’élu d’Uvira dénonce la complicité dans ce « nettoyage ethnique » entre les autorités, l’armée et les groupes Maï-Maï Yakutumba, Biloze Bishambuke, Toronto et autres qui pullulent et massacrent la population Banyamulenge au Sud-Kivu.
Il a également demandé aux autorités de rompre le silence sur cette question et d’initier des opérations militaires de grande envergure pour stopper cette violence.
Il a par ailleurs signalé que quelques otages de la localité de Biboko Boko ont été relâchés après versement de rançon le lundi dernier, pendant que d'autres sont encore en captivité.
« La population en fuite vers les localités voisines bénéficie de l’appui de la MONUSCO et autres organismes pour survivre », a-t-il conclu.