Les experts internationaux sur la situation au Kasaï recommandent la mise en œuvre de la lutte contre l’impunité, les efforts de réconciliation, de réparation, et de prévention. Dans leur rapport présenté mercredi 6 octobre devant la presse depuis Genève en Suisse, ils proposent aussi la réinsertion des enfants qui ont été « utilisés » dans la crise de Kamuina Nsapu.
« Il faut absolument que ce problème soit au centre de tout travail de réinsertion, de démobilisation et de réconciliation. Parce que c’est sur ces enfants que repose l’avenir de la région comme du pays », a indiqué le président de l’équipe d’experts internationaux, Bacre Waly Ndiaye.
Selon l’équipe d’experts internationaux sur la situation au Kasaï, la crise de Kamuina Nsapu qui a endeuillé et ravagé le grand Kasaï entre 2016 et 2017 s’est à présent apaisée, « à quelques incidents près ».
Cependant, les causes de l’éruption de violences demeurent et peuvent se raviver, prévient M. Bacre Waly.
Dans le rapport de son équipe, Bacre Waly Ndiaye fait remarquer que d’innombrables personnes déplacées ont atteint à un moment, un million et demi, à la suite des violences au Kasaï.
Les survivants des massacres et viols et ceux qui ont déposé les armes n’ont pas réellement été désarmés et réinsérés.
Les propositions faites dans ce rapport encouragent également la justice transitionnelle pour le Kasaï, a pour sa part renchéri Marie-Thérèse Keita-Bocoum, membre de cette équipe d'experts internationaux :
« Et cette politique de justice transitionnelle inclut forcément la justice pénale. Et aussi d’autres mécanismes non judiciaires qui permettront de réparer les torts qui ont été commis aux victimes. Qui permettront aussi une réparation collective »
Ces experts internationaux avaient été nommés par le Conseil des droits de l’homme pour travailler sur la situation au Kasaï, à la suite des atrocités liées à la milice de Kamuina Nsapu.