Revue de presse du mercredi 1er septembre 2021.
Trop politique ? Pas assez efficace ? Patron de l’Inspection générale des finances depuis un an, Jules Alingete Key, clé de voûte du dispositif anticorruption de Félix Tshisekedi, défend son bilan. Ce sujet et celui de l’organisation des élections sont les principaux que commentent les médias congolais.
Lorsqu’il a été nommé par Félix Tshisekedi à la tête de l’Inspection générale des finances (IGF), début juillet 2020, Jules Alingete Key était encore un inconnu du grand public. Il n’aura cependant pas fallu longtemps à ce natif du Maï-Ndombe, cousin de feu le cardinal Monsengwo, l’ancien archevêque de Kinshasa décédé le 11 juillet dernier, pour se faire un nom, fait remarquer Le Journal, qui exploite un extrait de l’interview de l’IGF sur Jeune Afrique.
Le trihebdomadaire note que de l’ancien Premier ministre Matata Ponyo, mis en cause dans plusieurs dossiers de détournement de fonds, à des ministres des gouvernements de Sylvestre Ilunga Ilunkamba et de Sama Lukonde Kyenge, en passant par des gouverneurs de province ou encore des gestionnaires d’entreprises publiques, Jules Alingete Key semble ne vouloir épargner personne.
Accusée de partialité, l’IGF précise qu’en 2020, il fallait procéder au contrôle de la gestion conduite par des gens qui avaient été aux affaires entre 2018 et 2019, et même en 2020, ajoute Congoprofond.net
Lorsqu’il est arrivé au pouvoir, Félix Tshisekedi a sonné la fin de la mauvaise gouvernance, mais force est de constater que, malheureusement, des gestionnaires qui avaient travaillé avec le Président de la République honoraire [Joseph Kabila] et à qui le Chef de l’État avait confié des responsabilités, n’avaient pas compris le message.
Elle restera toujours une structure technique. Opposition ou majorité, l’IGF n’épargnera personne. Tous ceux qui se rendent coupables de malversations seront traqués, et aucun dossier ne sera enterré, ajoute Jules Aligete, cité par le média en ligne.
En parlant de Matata Ponyo, Actualité.cd annonce que l'affaire judiciaire de l'ancien Premier ministre est transférée à la Cour constitutionnelle depuis lundi 30 août pour fixation d'audience, précisant, « qu’il n’y a pas encore de date de fixation d'audience ».
En attendant cette fixation, la justice cherche d’abord à coter les pièces, donner le numéro à chaque pièce, et la cotation de la cour doit être ordonnée, précise Dépêche.cd
Le portail rappelle que « l’homme à la cravate rouge » qui ne jouit plus de ses immunités parlementaires, a été auditionné le 9 août dernier par le procureur général près la Cour constitutionnelle. Ce, en rapport avec le dossier du parc Bukanga-Lonzo.
Elections 2023
Le président de l’assemblée nationale a appelé l’équipe de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) à combler le retard connu dans le processus de désignation des animateurs de la CENI, rapporte 7sur7.cd
En ce qui concerne la CENI, une plénière sera organisée incessamment pour l’entérinement des animateurs de la CENI, ‘’car les élections doivent se tenir en 2023’’, a insisté Mboso, dans les colonnes de La Prospérité.
Dans un autre registre, L’Avenir aborde la question de l’état de siège et indique que la justice militaire a pris l’élan, par rapport à la justice civile qui était stoppée à un certain moment.
Citant la ministre de la Justice et Garde des sceaux, Mme Rose Mutombo Kiese, le journal rapporte que « les cours et tribunaux de droit commun ont repris leurs activités à la suite de la circulaire que j’avais envoyée aux différentes juridictions et différents offices. Et qu’il y a des résultats probants. Ils nous ont donnés des statistiques : sur 380 dossiers, nous avons déjà une centaine de dossiers où les jugements ont été rendus. C’est déjà quelque chose de bon ».