Le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH) sensibilise les victimes des conflits de Kamuina Nsapu à se construire des symboles et sites mémoriels. La sensibilisation a commencé lundi 26 juillet à Nganza et s’est poursuivie le lendemain au site de Mulomboli, dans la ville de Kananga au Kasaï-Central.
Ces activités de sensibilisation sont organisées dans le cadre du projet Paix, justice, réconciliation et reconstruction (PAJUR), pour une justice transitionnelle.
Selon le site internet trialinternational, la justice transactionnelle désigne l’éventail des outils existants, judiciaires ou non, pour mener à bien cette mission. Bien qu’elle porte sur le passé, la justice transitionnelle a aussi un objectif prospectif puisqu’elle apaise les blessures, encourage le dialogue social et renforce l’Etat de droit. Idéalement, elle aborde les raisons sous-jacentes du conflit, telles que les inégalités et la discrimination, pour prévenir le retour des violences et construire une paix durable. Bien vouloir placer le lien externe de ce site : https://trialinternational.org/fr/topics-post/justice-transitionnelle/
En ce qui concerne la région du Kasaï, elle a connu des évènements malheureux en 2016 et 2017, à la suite du meurtre d’un chef coutumier qui réclamait d’être reconnu par l’Etat Congolais. Sa mort en 2016 a engendré une violence inouïe entre ses partisans et les forces de l’ordre dans cette région du Centre de la RDC. Plusieurs familles ont été victimes des atrocités.
Pour ne plus revivre ces événements, le BCNUDH demande aux victimes d’ériger des monuments ou instaurer des journées qui rappellent ces évènements.
« Le travail de mémoire permettra aux communautés de garder des souvenirs sur un passé certes douloureux mais à la longue d’aller vers du côté de la réconciliation », a indiqué le coordonnateur terrain du BCNUDH/Kananga, Elvis Banga-Bothy.
Les victimes saluent la démarche qui rappelle la nécessité de faire un travail de mémoire pour se rappeler de ce qui s'est passé pour que plus rien ne soit comme avant.
« Par rapport à ce que nous avons vécu dans la région du Kasaï, il est vrai que l’Etat congolais doit s’impliquer non seulement au financement par la construction des mausolées mais aussi les punaises questions c’est par rapport à l’indemnisation des victimes des crimes graves », a plaidé le président de l’association des victimes pour le Grand Kasaï, Mirhan Milumba.
Par ailleurs, ces sensibilisations vont s’étendre jusqu’en dehors de Kananga, notamment à Tshisuku dans le territoire de Kazumba.