Le tribunal militaire de garnison de Bunia dans la province de l’Ituri a condamné jeudi 1er avril, à perpétuité, vingt et un assaillants de la milice CODECO. Ils sont accusés de guerre et crimes contre l’humanité par meurtre, déportation et persécution, des faits commis dans le territoire de Djugu.
La même instance a acquitté douze prévenus par manque de preuves suffisantes.
Depuis décembre 2017, les miliciens du groupe armé de la CODECO sont accusés de pires exactions contre la population civile dans les territoires de Djugu, Irumu et dans une partie de Mahagi.
Parmi eux, une centaine de miliciens sont déjà arrêtés par les forces de sécurité et déférés devant la justice. Il leur est reproché d’avoir commis des crimes graves qui violent le statut de Rome dans plusieurs villages du territoire de Djugu, notamment à Maze, Kobu, Blukwa, Kilo, Tsuba, Tolo et Beliba, pour ne citer que ceux-là.
Parmi eux, 37 qui comparaissaient devant le tribunal militaire de garnison de l’Ituri à Bunia. Ils étaient poursuivis pour l’assassinat le 10 juin 2018 à Kobu, région minière dans le territoire de Djugu, du président de la Fédération des entreprises du Congo (FEC). Un acte qui avait déclenché des violences à caractère communautaire.
Ils ont aussi été accusés d’avoir commis des meurtres, des incendies de maisons, des mutilations de corps de civils doublées de viols de femmes.
Ces audiences à caractères pédagogiques ont duré un mois et ont bénéficié l’appui de l’Etat-major des Forces armées de la RDC (FARDC) et de la Mission de l’ONU en RDC (MONUSCO).
