A peine institué à Lubumbashi, le péage urbain est suspendu jusqu'à nouvel ordre. Cette décision a été annoncée par le maire de Lubumbashi après sa rencontre avec le gouverneur de province. Cette même question a fait l’objet des échanges entre l’autorité urbaine et les députés provinciaux ainsi que certains membres de la société civile. Les usagers de la route saluent cette décision, qu’ils qualifient de rationnelle.
C'est pour calmer la tension sociale, qui est montée d'un cran après l’érection des postes de péage sur les différentes artères de la ville, que cette décision de suspension a été prise. Plusieurs voix se sont levées pour dénoncer ce péage urbain qu’elles qualifient d’une « taxe de trop ; pendant que la mairie n'explique pas ce qu'elle fait de taxes, car la ville perd de plus en plus de son éclat à cause notamment de l’insalubrité. »
La suspension de la perception de cette taxe est saluée par plusieurs personnes, qui estiment que la situation économique est morose pour tout le monde. Instituer une nouvelle taxe ne fera qu’amplifier les remous sociaux. Trop de taxes tue la taxe, indiquent-elles.
D’autres encore pensent que la vignette automobile qu'ils payent n'est pas différente de la nouvelle taxe imposée par la mairie et qui paraît, à leurs yeux, inopportune.
Pendant ce temps, le maire de Lubumbashi se propose d’une part de prendre langue avec les députés provinciaux, la société civile pour expliquer le bien fondée de ce péage urbain, qui est légal D'autre part, il veut intensifier la sensibilisation de la population sur la nécessité de payer cette taxe. Ce qui lui permettra de se doter de moyens pour la réalisation de certains projets d’intérêt communautaires.