L’évêque de l’Assemblée chrétienne de Kinshasa (ACK) et président du Football club Renaissance, Pascal Mukuna, a été transféré jeudi 14 mai matin à la prison centrale de Kinshasa/Makala, après avoir passé nuit au cachot du parquet général près la cour de la Gombe. La veille, ce parquet l’avait placé sous mandat d’arrêt provisoire, après une confrontation avec Mamie Tshibola, qui l’accuse notamment viol et menaces de mort.
Me Richard Bondo, avocat de Pascal Mukuna, dénonce « l'arrestation précoce » de son client, pour une expertise médicale au cachot. Il s'interroge sur la réparation du préjudice si cette expertise se révèlerait négative.
« Ils disent qu’avant qu’il ne rentre chez lui, on doit d’abord le mettre sous mandat d’arrêt provisoire pour qu’on vienne expertiser physiquement son corps par rapport aux accusations sur le viol de cette dame (Tshibola). La confrontation a démontré que la femme est téléguidée : on parle de viol et menaces de mort », explique l’avocat.
Le pasteur Mukuna doit rester en prison pour « que Monsieur Joseph Olenghankoy, qui est cité dans l’affaire, soit entendu. Dans ce dossier, il y a même une très haut magistrat qui est cité », poursuit Me Bondo.
Le pasteur Pascal Mukuna demande au ministère public de requérir la fixation de son procès auprès du Tribunal de grande instance/Gombe ou Kalamu. Ce jeudi, il a refusé toute confrontation, toute question du magistrat et a décidé de s'exprimer seulement dans une audience publique. Cette information est donnée par son avocat.