Au moins mille deux cents détenus sont déjà relaxés de différentes maisons carcérales du pays, a annoncé ce mardi 7 avril le ministre de la Justice, Célestin Tunda ya Kasende, dans une interview accordée à Radio Okapi.
Célestin Tunda explique que ces libérations rentrent dans le cadre des mesures prises au niveau national afin de freiner la propagation du Coronavirus :
« Depuis quelques jours effectivement nous sommes en train de désengorger nos prisons en commençant par la grande prison de Makala sur base de libérations conditionnelles, d'abord parce qu'à ce stade il faut que je signe les arrêtés. C'est ce que j'ai fait depuis un temps. J’en ai signé pour la libération d'au moins 700 personnes, libérations conditionnelles. Mais, il y a aussi les libérations provisoires qui relèvent de l’appréciation de différents offices, de différents procureurs et ils sont en train de le faire pour une certaine catégorie d'infractions ».
Il encourage pour ce faire les magistrats à travers le pays de faire de la libération un principe et la détention une exception. Toutefois, prévient-il, les auteurs d'infractions graves ne doivent bénéficier de cette largesse :
« Ce qui a été interdit ce que l'on s'empêche de libérer ceux qui ont été arrêtés pour des infractions de sang c'est à dire meurtre, assassinat, coups et blessures ayant entraîné la mort. Ces genres d'infractions ne sont pas en tout cas éligibles à la libération des personnes qui sont poursuivies pour ça. Il y a de même les viols surtout les viols pour mineurs ; là, on ne peut pas relâcher ces genres de personnes. Il y a également l'atteinte à la sécurité de l'Etat ; là, également c'est hors cause. Mais pour le reste, les magistrats et les hauts magistrats ont été instruits pour continuer à désengorger les prisons ».